Chères et Chers collègues,
J’ai la joie de vous inviter à la soutenance de ma thèse, Machines et pratiques technologiques émergentes dans le théâtre et la performance, dirigée par Isabelle Moindrot et Erica Magris.
La soutenance aura lieu le 9 décembre 2024 à 14h à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, salle A2-217, à la Maison de la Recherche.
Le jury sera composé ainsi :
Julie SERMON, Professeure à l’Université Lyon 2 Hervé GUAY, Professeur à l’Université du Québec à Trois-Rivières
Andy LAVENDER, Professeur à la GuildHall School of Music and Drama
Emanuele QUINZ, Professeur à l’Université Paris 8 Saint-Denis
Isabelle MOINDROT, Professeure à l’Université Paris 8 Saint-Denis
Erica MAGRIS, Maîtresse de Conférence à l’Université Paris 8 Saint-Denis
Résumé :
Cette thèse étudie l’étonnante présence de machines sur scène. Conçus ou détournés par les artistes, ces bras robotiques, drones, prothèses et objets non identifiés posent un nombre d’enjeux considérable, de la fabrique du spectacle aux outils théoriques pour l’étudier. Comment expérimente-t-on avec des machines ? Pourquoi exposer des agents non humains au cœur du spectacle ? Que font-ils aux corps et aux décors ? L’analyse d’œuvres de Kris Verdonck, Martin Messier, Heiner Goebbels, Aurélien Bory, Anne Thériault, Isabelle Van Grimde, Éric Minh Cuong Castaing, William Forsythe et Joris Mathieu, créées entre 2006 et 2019, met en lumière des êtres difficilement identifiables à des marionnettes, irréductibles à des accessoires, et distincts des machineries théâtrales. Les qualités performatives de ces machines favorisent un rapprochement entre le spectacle et l’installation. À l’aide de sondes dans le XIXe et XXe siècle, la thèse entend recontextualiser et mettre en parallèle la recherche du spectaculaire et l’émergence d’objets performatifs afin de comprendre ces gestes particuliers de mise en scène. À l’issue d’une enquête sur des pratiques de composition, de destruction, et de corporéités machiniques, les résultats montrent que ces technologies s’individualisent par une forme d’intelligence radicalement différente, en mouvement, selon des logiques musicales. Elles viennent activer la puissance de la matière et solliciter une perception spéciale, quitte à redessiner les contours de la séance théâtrale en un événement plus fluide. Loin de s’arroger un règne sans partage, la machine produit un jeu étonnant entre l’abstrait et le concret, le numérique et le physique, bouleversant les limites du théâtre contemporain.
Merci de me prévenir de votre venue à cette adresse : theoarnulf75@gmail.com pour que je puisse vous recevoir au mieux. Un pot sera organisé à l’issue de la soutenance.
Informations pratiques :
L’Université se trouve 2 rue de la Liberté, Saint-Denis, 93526. L’entrée principale est face au métro. Attention, le campus connaît d’importants travaux, le chemin pour se rendre à la salle n’est pas évident et sera balisé.
Accès : Ligne 13, et T5, station « St-Denis Université ».
Au plaisir de vous y retrouver,
Théo Arnulf