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  • Les conférences publiques annuelles au CNSAD - 2014

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  • Conférences publiques annuelles au
    des enseignants chercheurs du Département Théâtre de Paris 8
     
    PROGRAMME 2014
     
    9 décembre  : [Jean-François Dusigne->article 1197]
    Vers un acteur créateur, par delà les frontières
     
    Comment la découverte, les rencontres et les croisements entre pratiques scéniques du monde entier, de l’Asie jusqu’aux Amériques, peuvent-elles nourrir et stimuler l’acteur qui s’exerce en France ?
    Comment l’accompagnement pratique, l’initiation à des approches non familières et les passerelles entre traditions scéniques étrangères peuvent-elles aider chacun à cultiver son propre terreau créatif ?
     
     
    6 janvier   : [Céline Frigau Manning->article 1198]
    Théâtre et politique au temps du Risorgimento : Adelaide Ristori, actrice et “guerrière pacifique” à Paris en 1855-1856
     
    L’actrice italienne Adelaide Ristori connaît au XIXe siècle une renommée internationale. Si ses tournées la mènent jusqu’aux Amériques et en Australie, la France, terre d’accueil des exilés italiens, est la première destination étrangère que la Ristori choisit en 1855 alors qu’elle est encore inconnue du public français. Dans ses bagages, un répertoire exclusivement italien comprenant notamment Francesca da Rimini de Silvio Pellico, ou une autre tragédie inspirée de Dante, Pia de’ Tolomei de Carlo Marenco. Mais que voit donc en elle le public parisien contemporain ? Un « drapeau de la paix » comme la Pia, une « divinité de la force et de la vengeance » d’après Alexandre Dumas et George Sand, ou, l’une et l’autre à la fois, une « guerrière pacifique », selon la formule de l’acteur français Samson ? Comment se construit aux yeux de ce public l’image de l’actrice italienne, en contraste, par exemple, avec la Rachel ? Nous tâcherons d’éclairer la fonction symbolique que jouent la présence d’Adelaide Ristori en France, sa fonction esthétique et politique de diplomatie culturelle, et son rôle dans la construction ou du moins la perception d’une identité italienne hors les murs.
     
     
    20 janvier : [Marie-Ange Rauch->article 1203]
    Le sens perdu du Gala de l’Union des Artistes
     
    En 1923 l’Union des Artistes, qui est la matrice historique des syndicats d’artistes interprètes actuels, crée le Gala de l’Union afin de secourir les artistes sans ressources. Il s’agit demander aux vedettes du spectacle vivant et enregistré de présenter un numéro de cirque au cours d’une représentation, aussi exceptionnelle que luxueuse, donnée une fois par an au cirque d’hiver Bouglione. Faute de mobilisation, le Gala s’éteindra en 1981. Depuis 2009, l’Union des Artistes tente de faire revivre cette tradition pour alimenter la caisse de l’Union Sociale du Spectacle. Pourtant, l’Union, partie prenante du mouvement syndical depuis 1927, n’avait pas pour vocation unique de susciter la générosité. Harry Baur (président de l’Union des artistes en 1925), et plus tard Gérard Philipe (Président Syndicat Français des Artistes de 1957 à 1959), n’auront de cesse de le rappeler : L’organisation sociale doit supprimer la charité ! Dès lors, quel est, et quel pourrait être, le sens de cette manifestation pour les comédien(e)s aujourd’hui ?
    Débat organisé à partir de la projection du film : Que le Manège commence ! La belle histoire du Gala de l’Union, réalisé par Tony Marshall (2012), dont Marie-Ange Rauch est le conseiller historique et la narratrice.
     
     
    3 février : [Jérôme Dubois->article 1195]
    Ethnoscénologie des compagnies de théâtre autochtones de l’est du Canada
     
     
    10 mars : [Erica Magris->article 1182]
    Acteur, personne et personnage dans les théâtres documentaires : comment jouer le réel ?
     
     L’utilisation de matériaux authentiques - notamment d’entretiens et témoignages – en tant que base de la création théâtrale pose des problèmes spécifiques au travail de l’acteur : comment s’approprier et transmettre la parole d’autrui ? Avec quelle légitimité interpréter des personnes réelles sur la scène ? Avec quelles techniques et quels outils aborder la construction de ces « personnages » ? Pour réfléchir à ces questions, nous développerons un parcours à travers les approches et les pratiques mises en place par des artistes issus de différents pays et de différentes formations.
     
     
    24 mars : [Stéphane Poliakov->article 1201]
    Stanislavski aujourd’hui 
     
     La figure de Stanislavski paraît en France et ailleurs à la fois incontournable et largement ignorée. Metteur en scène, acteur, pédagogue, son célèbre « système » n’a cessé d’être réinterprété, combattu, transformé ou dévoyé en Russie, aux Etats-Unis, en Europe. Il pourrait volontiers apparaître comme le tenant un peu désuet d’un pur théâtre psychologique. A travers quelques éléments de son parcours, de son engagement, de ses écrits et de ses usages divers, on cherchera à dépoussiérer l’icône et à interroger l’acuité de ce que Stanislavski, homme de théâtre, peut nous apporter aujourd’hui.
     
     
    7 avril : [Katia Légeret->article 1199]
    Théâtres de L’Inde : la formation de l’acteur 
     
    Approche pratique et théorique des théâtres indiens, notamment dans l’apprentissage des styles bharata-natyam, kutiyattam, kathakali et odissi, mettant en valeur le langage gestuel poétique, la rythmique de la danse et l’expressivité du visage. Parmi les questions proposées : en quoi ces formes théâtrales dites « traditionnelles », qui incluent la danse, l’art martial, la musique, le yoga, l’architecture, la peinture, ont-elles inspiré certains metteurs en scène européens, tels Peter Brook, Ariane Mnouchkine ou Bartabas ?
     
     
     
     
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