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    Je suis très heureuse de vous annoncer la soutenance de Karine Leblanc Sarrade le 18 octobre à 9h30, amphi X (bâtiment L).

    Sa thèse s’intitule « Nouvelles esthétiques de la danse théâtre odissi, entre Odisha (État) et Inde contemporaine ».

    Membres du jury :

    André Helbo (université libre de Bruxelles)

    Marie Joqueviel-Bourjea (université Paul Valéry, Montpellier)

    Claire Joubert (université Paris 8)

    Katia Légeret (université Paris 8)

    Martin Mégevand (université Paris 8)

    Vijayalakshmi Rao (Jawaharlal Nehru University, New Delhi)

     

    Résumé :

    Dans une Inde contemporaine plurielle et multilingue qui cherche à poser un regard actif et déterminant sur elle-même et à affirmer ainsi son identité propre, les expressions artistiques indiennes et les discours sur celles-ci sont au cœur de multiples tensions de représentations du pays comme ensemble culturel uni, solide et unique au monde. En effet, les constructions artistiques et culturelles du milieu du XXe siècle cristallisent en elles les frictions identitaires contenues dans le paradoxe qu’éprouve l’Inde d’être tout à la fois marquée par son passé colonial et d’avoir aujourd’hui des volontés de rayonnement sur la scène internationale dans un monde maintenant globalisé et dominé par la langue anglaise. Dans cette thèse, l’étude de l’odissi, la danse théâtre de l’État d’Odisha, offre une perspective tout à la fois originale et caractéristique des tensions de représentations et de promotions identitaires qui ont cours dans l’Inde contemporaine. L’élaboration et la propagation volontaire de cet art en Inde et dans le monde s’appuie d’une part sur des sources nationales anciennes et traitées de sorte à mettre en avant une forme de « classicisme » et de « pan indianité », et d’autre part sur des pratiques artistiques régionales, voire locales, mettant l’accent sur la spécificité de l’odissi. Ainsi, cet art met-il en jeu et fait-il entendre des voix aussi bien régionales que nationales et internationales. Il fait résonner ensemble le passé – mais aussi des formes de réécriture de l’histoire – de la région et celui de l’Inde entière. Ma thèse, qui fait la part belle à la méthode de l’observation participante, met en exergue le recours à l’anglais comme langue non seulement pédagogique, mais aussi constitutive de l’odissi puisqu’elle est ici un tissu malléable, hybride et vecteur d’hétéroglossies. Ma situation d’élève et danseuse-actrice professionnelle non Odia et non indienne qui produit un travail réflexif en français à partir de savoirs et savoirs faire acquis par le biais principal d’un anglais hybride mais aussi des langues que sont l’odia et le sanscrit me conduit à analyser l’odissi en intertextualités et en polyphonies sur des géographies en résonances constantes. Ce concert de voix en harmonie ou en dissonance se fait entendre sur scène, dans l’exécution même de la danse théâtre, dans les techniques de danse et les techniques dramatiques utilisées. C’est pourquoi cette thèse s’attache à examiner comment lesenjeux identitaires sur l’odissi se manifestent et se développent dans l’élaboration, l’esthétique, la transmission et les discours sur la danse théâtre dans l’Inde contemporaine, et plus précisément, comment le paradoxe entre l’affirmation d’une régionalité forte et la nécessité qu’a l’odissi d’exister sur les scènes nationales et internationales est éventuellement résolu dans la création d’un nouvel espace artistique et discursif. En réflexion de fond, cette thèse propose de voir comment l’analyse de l’odissi peut s’envisager dans le travail des – et par les – langues.

     

    Bien à vous

    Katia Légeret

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