Seyed Habib (Omid) Hashemi

 Artiste et performeur
 Chercheur associé : Scènes du monde, création,
 savoirs critiques, EA 1573
 Université Paris 8 | Vincennes - Saint-Denis
 Contact : +33774202223 /      
 Omid.Hashemi.contact@Gmail.com
 
PhD, Ecole doctorale esthétique, sciences et technologies des Arts, Université Paris VIII : « Depuis l’Iran et à travers le monde : quels chemins préparatoires pour un artiste de la performance ? » Directeur Jean-Francois Dusigne, Jury : Amos Fergombe, Elliane Beaufis, Nathalie Coutelet, Christine Doumaxmi, Guy Freixe, invité spécial : Marina Abramovic, Jean Jacques Lebel, Arnaud Labelle-Rojoux et Michelle Kokosowski.
 
 
Biographie
Né en 1986 à Téhéran, j’ai vécu une enfance marquée par des déménagements fréquents. De 1989 à 1993, j’ai résidé en Turquie, puis au Pakistan de 1998 à 2001. En février 2006, j’ai posé mes bagages à Paris pour poursuivre mes études à l’Université Paris 8 (Vincennes, Saint-Denis), où j’ai par la suite enseigné en tant que chargé de cours.
C’est en février 2009, à Paris, que j’ai fait la connaissance de Marina Abramovic. Notre rencontre a été le point de départ d’une collaboration fructueuse. En juin 2009, j’ai eu l’opportunité de l’accompagner à Manchester pour suivre son travail, et l’année suivante, en septembre 2010, à Madrid. Marina Abramovic a accepté de devenir ma mentor, marquant ainsi un tournant décisif dans mon parcours artistique. Au cours de cette période, j’ai également eu l’occasion de rencontrer le metteur en scène américain Robert Wilson lors de sa mise en scène de "The Life and Death of Marina Abramovic". J’ai travaillé en tant que stagiaire puis en tant que photographe aux côtés de Wilson.
En novembre 2013, j’ai organisé une journée d’étude à l’université Paris 8 où j’ai commencé à collaborer avec Jean-Jacques Lebel artiste et activiste français. C’est à ce moment que j’ai fait la rencontre d’Arnaud Labelle-Rojoux, avec qui j’ai entamé un projet mené en Iran au sein de notre collectif Rekhneh. Le collectif Rekhneh se consacre à la création d’expériences publiques et participatives en Iran et abrite "La Méthode Abramovic", un projet continu visant à rassembler les individus dans une expérience commune pour se connecter à soi-même et aux autres.
Mon travail de création artistique est centré sur un art visuel et plastique qui communique directement avec le public, où l’artiste se sert de son propre corps comme "garant du réel". J’utilise divers supports, dont la Performance Art, la Photo-Performance, le Vidéo-Art, et l’Installation, et les films documentaires pour atteindre cet objectif.
Dans le cadre de ma recherche artistique pour des solutions et des modes de vie alternatives, j’ai voyagé en juin 2015 dans la communauté intentionnelle internationale d’Auroville, où des femmes et des hommes de différents horizons se sont réunis depuis les années 1970 pour bâtir un "laboratoire" cherchant des solutions durables pour "l’homme du futur ».
C’est là que j’ai fait la rencontre déterminante de Johnn Allen (Johnny), un forestier, artiste, architecte et pédagogue australien, qui est devenu un mentor et un ami proche. J’ai ensuite accompagné Johnny et l’équipe de Low-Tech LAB, en tant que documentariste lors d’un voyage expérimental à bord d’un voilier, le Nomade des Mers, traversant les océans pour collecter des « Low-Tech » auprès d’inventeurs, ingénieux bricoleurs de technologies simples et économiques qui sont en harmonie avec la nature et qui concernent l’eau, l’énergie et la nourriture.
C’est à Auroville (Inde) que j’ai appris avec Aloka Marti, la technique de l’ATB (Awareness Through the Body), une pratique initialement développée pour les enfants, inspirée des enseignements de Sri Aurobindo.
En décembre 2018, à Téhéran, j’ai dirigé, avec le collectif Rekhneh un atelier intitulé "Scénographie de l’Espace en Utilisant les Matériaux Recyclés" en collaboration avec John Allen. Cet atelier a abouti à une collaboration fructueuse avec Jean-François Dusigne et Arnaud Labelle-Rojoux qui a donné naissance à un Evénement performative dans un des plus grand salle de décore de Téhéran. Ensuite, Aux côtés de Jean-François Dusigne, nous avons initié le projet de l’École de l’Acteur Créateur, une initiative à vocation internationale, interculturelle et itinérante en partenariat avec ARTA, l’Université Paris 8, et le Centre français de l’Institut International du Théâtre.
Depuis janvier 2023, et suite aux événements survenus en Iran après le mouvement "Femme, Vie, Liberté", je suis retourné à Paris, la ville qui m’avait déjà accueilli il y a près de deux décennies. Ce retour à Paris marque un nouveau chapitre dans ma vie nomade.