Transculturalité(s), Arts du spectacle vivant et littératures de l’Inde contemporaine : la fable animalière
Journée d’études, 28 mai 2014
Université Paris 8, Amphi 4
Projet de recherche Labex ARTS-H2H, en partenariat en France avec le laboratoire de recherche RITM et EA 6307, université de Nice, le Centre Jacques Petit EA 3187-Université de Franche-Comté, l’UMR 7172 (CNRS/Paris 3/ENS : Atelier de recherche sur l’intermédialité et les arts du spectacle) le CNSAD, L’université JNU de New Delhi.
Pourquoi mettre en scène actuellement des fables animalières ? Cette journée de recherche sera consacrée à une réflexion critique sur les enjeux esthétiques et politiques de cette forme artistique contemporaine liée au théâtre, à la danse, à la musique, aux marionnettes, à la poésie, aux arts de la rue et aux arts performatifs. Les participants sont en grande partie des enseignants chercheurs et des artistes venus spécialement de l’Inde ou travaillant en Europe sur des formes théâtrales indiennes. Des groupes d’étudiants en licence de Paris 8, en master théâtre et erasmus mundus, en doctorat de Paris 8 (EA 1573), avec la participation d’élèves du CNSAD, présenteront des mises en scène, des performances et des conférences dansées. Les histoires du Panchatantra racontées dans plusieurs langues indiennes seront reliées aux Fables de La Fontaine qui s’en est inspiré.
La transmission, la pratique et la transformation du corpus des mouvements traditionnels de ces théâtres dansés de l’Inde montreront la fragilité des notions de territoires physiques, culturels et identitaires. Il s’agira de questionner un ensemble de frontières : celles des cultures minoritaires, des politiques culturelles ou postcoloniales, et des catégories esthétiques. La mise en scène de l’animal et de son langage non verbal, à partir des codes propres aux théâtres indiens permet-elle d’exprimer des problèmes actuels de société ? Comment la théâtralité créée par ces langages gestuels produit-elle de nouvelles formes d’altérité et rassemble-t-elle ces jeunes artistes chercheurs autour d’une esthétique de la résistance ?
Cette journée d’étude a lieu en continuité avec celle du 30 mai 2013 car elle partage les mêmes objectifs de recherche, grâce à un dispositif à la fois scénique, performatif et scientifique qui croise de manière originale les savoirs pratiques artistiques, littéraires et esthétiques de professionnels et de chercheurs artistes d’Europe et de l’Inde. L’un des enjeux majeurs de ce projet Labex ARTS-H2H Transculturalité(s) consiste à redéfinir l’effacement/émergence de la notion de « tradition » par des approches interculturelles et transculturelles.
Car les différents arts du spectacle vivant réunis dans un séminaire expérimental à la fois théorique et pratique, didactique et poétique, ont pour effet de déplacer les frontières scène/public, acteur/spectateur, chercheurs/artistes, langues/langages, cultures anglophones/francophones, par la création d’un discours critique, résultat d’une analyse produite conjointement par les artistes sur leur art et par les chercheurs en littérature. Le dialogue, entre les disciplines littéraires et les réflexions produites par les praticiens avec leurs langages corporels, ouvrira la recherche sur la question de l’effacement de la « tradition » dans le champ disciplinaire des Postcolonial Studies et sur les limites du concept de « patrimoine immatériel de l’humanité » fondé en 2002 à L’UNESCO.
Pour le programme complet cliquez sur l’image ci-dessous :
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