L’EDESTA propose en 2017-2018 quatre séminaires transversaux, animés par des directeurs de recherche des différents laboratoires composant l’école doctorale, et ouverts à l’ensemble des doctorants de toutes nos disciplines. Dans le cadre des validations de 45 ECTS par an durant les trois premières années (15 ECTS par an), il est demandé à chaque doctorant de participer à au moins 6 séances de ces divers séminaires.
Les lieux :
Université Paris 8, 2 rue de la Liberté, 93200 Saint Denis
INHA, 2, rue Vivienne, 75002 Paris
programme au format .pdf
Séminaire inter- et transdisciplinaire de recherche (arts plastiques, musique, danse) Roberto Barbanti (TEAMeD-AIAC), Makis Solomos et Isabelle Ginot (MUSIDANSE).
Samedi 9h30-18h00 les 18 novembre, 16 décembre, 10 mars, 7 avril, de 9h30 à 18h. INHA, 2, rue Vivienne, 75002 Paris, salle Vasari.
Ce séminaire poursuit le séminaire « Art, écologie, complexité » de 2016-2017, centré sur la musique et les arts plastiques, dans le cadre duquel ont eu lieu plusieurs journées d’études : « Arts, musique, complexité et monde animal » ; « Paysage, milieu, environnement, ambiance… » ; « L’éthique du son 1 et 2 ». Une dernière journée a accueilli des communications de doctorants ainsi qu’une communication d’Isabelle Ginot qui, depuis, s’est jointe au projet, y ajoutant la danse. Le séminaire entend interroger la création artistique au regard de son implication écologique croissante, telle qu’on l’observe ces dernières années. Le « tournant esthétique », avec lequel les artistes interrogent la relation à l’environnement naturel, social et mental, en appelle à la recherche d’une nouvelle approche théorique et pratique. À travers la quête d’une re-contextualisation inédite de l’art émerge l’idée d’une pluralité des approches écologiques des œuvres. Le séminaire entend thématiser les questionnements qui en seront issus dans quatre séances.
18 novembre 2017 : Critiques de la modernité (et post-modernité) et écosophies de l’art Avec : Roberto Barbanti, Isabelle Ginot, Makis Solomos, Clara Biermann, Claude Mollard, Carmen Pardo, Cécile Sorin, Kostas Paparrigopoulos, et Lorraine Verne (sous réserve).
16 décembre 2017 : Ecologie sociale 1 : scènes handies. Avec : Marcel Bugiel, Isabelle Ginot, Françoise Davazoglou (programme en cours)
10 mars 2018 : Arts, communs, décroissance Avec : Roberto Barbanti, Isabelle Ginot, Makis Solomos (programme en cours)
7 avril 2018 : Ecologie sociale 2 : Rester. Etranger Avec : Barbara Manzetti, Roberto Barbanti, Isabelle Ginot, Makis Solomos (programme en cours)
Cécile Sorin (ESTCA, Université Paris 8, ESTCA), Hervé Joubert-Laurencin (HAR, Université Paris-Ouest-Ehess), Marc Cerisuelo (LISAA, Université de Paris-Est), Antoine de Baecque (Ecole Normale Supérieure).
1 mercredi par mois de 18 à 20h, INHA (salle Fabri de Peiresc), et ENS.
Informations, calendrier, détail des séances sur : http://www.estca.univ-paris8.fr/ http://www.labex-arts-h2h.fr/seminaires-inter-universitaires.html
Parce qu’elle a participé aux processus de légitimation des disciplines artistiques les plus récentes, parce qu’elle transcrit la trace d’un premier contact avec l’œuvre, parce qu’elle est partie prenante de courants théoriques ou esthétiques, la critique constitue une partie non négligeable des corpus bibliographiques du chercheur en arts ou en littérature. Pour autant, ce mode d’écriture singulier, reposant sur une certaine forme d’immédiateté, une proximité avec l’œuvre et le lectorat, se doit d’être distingué de la littérature scientifique et demeure partiellement exploité par la recherche universitaire. Le séminaire inter-universitaire sur la critique se veut le rendez-vous sur l’actualité de la recherche portant sur la critique et en propose une épistémologie en acte. Orienté vers la critique cinématographique, il est ouvert aux autres disciplines ainsi qu’à des méthodologies diversifiées (histoire, esthétique, philologie, réception…). Tous les mois, un chercheur est invité à présenter son travail et partager ses approches de la critique.
18 octobre : présentation du Séminaire Critique de L’Institut d’Histoire Critique. Compte-rendu du colloque « Serge Daney, dans le texte » (Université de Liège, 28/29 septembre 2017), avec Claire Allouche, Pierre Eugène, Igor Krtolica.
29 novembre : « La critique argentine de cinéma, hier et aujourd’hui ». Rencontre avec Roger Koza, critique du journal "La Voz del Interior" (Argentine). Attention ce séminaire se tiendra exceptionnellement à l’ENS, Salle 235B, 29 rue d’Ulm - 75005 Paris
6 décembre : Claire Fagnart (Université Paris 8) présentera son ouvrage La critique d’art (2017, Paris : Presses Universitaires de Vincennes).
17 janvier : Rencontre avec Benedikt Reichenbach à l’occasion de la réédition en anglais de l’ouvrage de Michele Mancini et Giuseppe Perrella Pier Paolo Pasolini, corpi e luoghi (première édition : Theorema, 1981) qu’il a dirigée. Discussions autour du livre avec Cécile Sorin (Paris 8, Anne-Violaine Houcke (Paris Nanterre), Giovanni Careri (Ehess), et Hervé Joubert-Laurencin (Paris Nanterre-Ehess).
Jérôme Bazin, maître de conférences à l’Université Paris-Est/Créteil Val-de-Marne, Pascal Dubourg Glatigny, directeur de recherche au CNRS/CAK , Catherine Perret, professeure à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis.
Vendredi de 16 h à 20 h (salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris), les 10 novembre, 8 décembre 2017, 26 janvier, 16 février, 16 mars et 13 avril 2018. Les séances des 16 février et 16 mars se dérouleront en salle 1 (même horaire, même adresse)
Après avoir examiné les questions de géographie de l’art (2015-2016) puis la présence de la conflictualité en art (2016-2017), le séminaire continue d’interroger les méthodes de l’histoire critique de l’art sous l’angle des rapports entre les arts et les sciences humaines.
Si les liens entre les deux ont été proclamés récemment au motif qu’ils s’enrichiraient mutuellement, le mariage attendu est parfois réussi, mais peut aussi s’avérer malheureux et il convient aujourd’hui de mesurer tant les rapprochements que les écarts et les malentendus.
Nous étudierons ainsi les processus créatifs qui échappent à l’injonction binaire soit de se soumettre à l’emprise des sciences humaines et sociales soit d’affirmer leur autonomie intellectuelle. Nous privilégierons ceux qui prennent en considération, utilisent, transforment, commentent ou contestent les corpus savants. L’accent sera mis sur les œuvres qui dépassent le niveau de la pure illustration et engagent un dialogue sur les contenus et les méthodes.
Avec quels outils intellectuels, suivant quelles procédures dialogiques, peut-on examiner les processus créatifs aujourd’hui regardés comme intermédiaires entre l’art et les savoirs ? Comme à l’accoutumée, le séminaire prendra en examen des œuvres issues de toutes les périodes historiques de la Renaissance à nos jours, embrassant aussi bien les images et les objets d’art que l’architecture.
Vendredi 10 novembre : Un échange autour de l’œuvre d’Éric Baudelaire Also known as Jihadi (2017) avec la participation de Julia Christ (philosophe, CURAPP, Université de Picardie), Antoine Megie (juriste, Université de Rouen) et Romain Seze (sociologue, Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice).
Vendredi 8 décembre : À propos de la Documenta 14, retour sur le terrain du projet "l’art et les sciences humaines Berlin-Athènes-Kassel" avec la participation de Catherine David (MNAM, Centre Pompidou), Knut Ebeling (Kunsthochschule Berlin-Weißensee), Anouche Kunth (IRIS, EHESS), Déborah Laks (Centre allemand d’histoire de l’art), Marie Urban (Centre Marc Bloch), Gwenola Wagon (Université Paris 8).
Atelier de présentation de doctorants. Coordination : Jean-Philippe Antoine (AIAC), Christa Blümlinger (ESTCA) et Isabelle Ginot (MUSIDANSE)
Mardi 28 novembre (16-20 h, salle Mariette, INHA), Jeudi 21 décembre, (14-18 h, salle Mariette, INHA), lundi 29 janvier (10-14 h, salle Peiresc, INHA) et deux séances au second semestre (en cours).
L’analyse et la description des œuvres constituent des enjeux si fondamentaux de l’étude et de la fabrication des arts qu’ils en deviennent aisément invisibles. Or, implicite ou explicite, outillée de techniques précises ou guidée par l’intuition, la description fait partie de toute recherche. Le séminaire s’attachera à inventorier les méthodes et techniques mises en œuvre dans diverses disciplines artistiques (arts plastiques, cinéma, danse, musique, théâtre, performance, etc.), à analyser leurs apports théoriques et pratiques, les débats qu’ils suscitent, enfin les difficultés et bonheurs propres que procurent chacun de ces objets.
Mardi 28 novembre 16h-20h, INHA, Salle Mariette : « Modes d’existence singuliers »
• Yann Aucompte (AIAC) : « Pluralité ontologique et récit scientifique : l’exemple du caractère typographique Mrs Eaves de Zuzana Licko. » Il sera question d’exposer les problématiques liées à la complexité des interactions entre modes d’existence. Le terrain du graphisme et plus spécifiquement de la typographie permettra d’appuyer les observations épistémologiques sur un exemple concret d’objet graphique.
• Jérémie Brugidou (ESTCA) : « La description des corps lumineux, une obsession commune au cinema et la biologie des grands fonds océaniques. » En partant du film ABYSS de James Cameron, on explorera comment le cinéma rend compte de corporéités qui émettent leur propre lumière. Or cette problématique constitue un enjeu fondamental pour la biologie marine. Comment décrire convenablement ces deux éthologies figuratives distinctes ?
Jeudi 21 décembre : « D’un médium l’autre » Programme en cours : présentations de Lydie Delahaye (ESTCA), Geneviève Loup (AIAC)
Lundi 29 janvier : « Descriptions traversantes » Programme en cours : présentations de Barbara Janicas (ESTCA), Héloïse Lauraire (AIAC)
Séances 2ème semestre en cours de programmation.
Atelier de présentation de doctorants. Coordination : Jean-François Dusigne, Katia Légeret (Scènes du monde, création, savoirs critiques), Eric Bonnet, Patrick Nardin, Soko Phay (AIAC) Information, contact : Eric Bonnet, bonneterc@gmail.com
Mercredi 20 décembre 2017, 15 h-18 h, Lundi 19 février 2018, 15h-18h, Lundi 16 avril à 14h30 amphi 4 (Bâtiment A)
Mercredi 20 décembre 2017, 15 h-18 h : séance dirigée par Katia Légeret et Eric Bonnet Intervention de Vincent Gassin, artiste et doctorant : « Face à ce qui se dérobe. L’air et l’eau dans le processus pictural. » Ce qui se dérobe est ce dont nous ne pouvons nous saisir, de l’ordre du fugace et du sentiment. Nous proposons de considérer l’air et l’eau comme matériau rapporté à la pratique artistique. Comment un artiste peut-il faire du fluide et du fugace un véritable matériau de création ? Intervention de Kyoo-Seok Choi, artiste et doctorant : « Archives de l’art, arts de l’archive » D’origine coréenne, Kyoo-Seok Choi fonde sa pratique artistique et sa réflexion théorique en mettant en scène, dans des performances et des installations, sa situation d’étranger s’exprimant dans une langue étrangère, confronté à la difficulté de communication et de pensée en une autre langue que sa langue natale. Œuvres textuelles, performances, sculptures de papier, sont le véhicule de fragments philosophiques et littéraires que le spectateur déchiffre, entre textualité, silence et langage non verbal. Intervention de Muriel Roland, artiste de théâtre et doctorante : « Donner à voir la psyché, gestuer l’antagonisme » L’apport le plus précieux de Marcel Marceau au théâtre est sans doute la mise en lumière de la dimension fondamentalement antagonique du geste actoral individuel comme collectif, permettant la transposition de l’invisible de la psyché (pensées, émotions, affects, mémoire, conscient et inconscient) dans le visible de la scène. Or, devant l’observation de la coexistence antagonique extrêmement concentrée et puissante de paramètres homogénéisants (produisant la matière physique) et hétérogénéisants (produisant la matière biologique), qui font tenir le noyau atomique fondant la matière, et donc l’énergie, le philosophe Stéphane Lupasco a pu écrire que « la psyché était l’origine et le fondement du monde » (L’homme et ses trois éthiques, Le Rocher, Paris, 1986), rejoignant ainsi la fameuse Voie du Milieu taoïste pour qui le Yi (intention-information) façonne le Qi (souffleénergie) qui lui-même façonne la matière. Le théâtre serait-il le rejeu microcosmique, dans les corps et dans l’espace entre les corps, des antagonismes créateurs, qu’ils soient cosmiques, micro- macro physiques et biologiques ou sociaux ? Produire un instrument corporel capable d’endosser la complexité de ce rejeu m’a conduite à l’étude des représentations du corps dans les arts plastiques et de la cartographie du corps énergétique de la tradition taoïste (acupuncture, Qi Qong, Méditation dite de l’Alchimie interne).
Lundi 19 février 2018, 15h-18h : séance dirigée par Patrick Nardin et Soko Phay Intervention de Carole Fékété, artiste et doctorante : « Une recherche entre savoirs et savoir-faire : penser avec l’art » Sur la base de faits précis, le séminaire envisage les possibilités d’une recherche-création intriquant pratique et théorie. Dans ce contexte il s’agit d’imaginer une dynamique de recherche qui ne se fonde pas sur des « sujets » mais sur une expérience de l’art. La théorie ne peut pas être l’explication de la pratique ; quelle est alors sa place là où s’établissent avant tout des intentions productives ? Comment l’écriture peut-elle s’imposer dans un champ où la pensée adopte des dimensions non-verbales ? Ce séminaire prendra comme point d’appui l’atelier de recherche-création « Mémoire et paysage » organisé au Cambodge par Soko Phay et Patrick Nardin, auquel a participé Carole Fékété. Intervention d’un doctorant (programme en cours).
Lundi 16 avril à 14h30 (salle à préciser) : Séance dirigée par Jean-François Dusigne Intervention de Marcus Vinicius Borja, doctorant en arts du spectacle : « Poétiques de la voix et espaces sonores : la musicalité et la choralité comme bases de la pratique théâtrale » Cette recherche doctorale d’art et de création a pour but de démontrer et faire agir, de manière consciente et ?organique dans le travail du plateau, la similarité des modes de perception du temps dans la musique et dans ?le théâtre et proposer, à partir de la vocalité, une base solide et un langage commun au travail de l’acteur, du ?musicien et du metteur en scène. Intervention d’un doctorant (programme en cours).