Megan ESTELA
Megan Estela
megan.estela@etud.univ-paris8.fr
PRÉSENTATION
Mes recherches portent sur les circulations artistiques (théâtre, opéra, concert) entre Europe et Amériques au tournant des XIXe et XXe siècles.
En parallèle de ma pratique de chanteuse et dans la continuité de mon mémoire de Master 2, je m’intéresse au travestissement scénique féminin en menant une réflexion sur l’écriture vocale et la mise en scène du corps de l’interprète.
THÈSE EN PREPARATION
RECHERCHE
Histoire d’une production spectaculaire globalisée : Maurice Grau, un imprésario à succès (1849-1907).
Thèse en préparation sous la direction d’Isabelle Moindrot. Céline Frigau Manning (PR. Université Paris 8 – EA 1573).
L’étude de la carrière de l’imprésario et directeur de théâtre Maurice Grau (Metropolitan Opera House, Covent Garden, Théâtre de la Renaissance…) grand exportateur d’œuvres et d’artistes européens outre-Atlantique (Offenbach, Coquelin l’Aîné, Sarah Bernhardt…) offre une vision globale de la sphère spectaculaire au tournant des XIXe et XXe siècles.
Cette thèse s’articule autour de trois axes qui soulignent la porosité entre artistique, administratif et économique : l’analyse de la double fonction d’imprésario et de directeur de théâtre et son implantation dans un système de production du spectacle capitalisé et mondialisé ; la constitution et le déploiement des réseaux de tournées sur le nouveau continent ; le triangle formé par l’imprésario-directeur, ses artistes et le public.
Actrices et cantatrices travesties vues par la presse parisienne du XIXe siècle.
Mémoire de Master 2 sous la direction de Laurence Tibi et de Sophie Lucet (Université Paris Diderot – UFR LAPC).
Les personnages masculins joués par des femmes sont nombreux au théâtre et le XIXe siècle renforce la position ambigüe de l’emploi de travesti sur scène. Du Chérubin de Beaumarchais aux figures masculines de Sarah Bernhardt, le travesti féminin est alors omniprésent, tout en étant critiqué pour raisons de bienséance ou de vraisemblance. La presse nous montre une pratique qui, loin de subvertir la partition des genres, l’accentuerait presque : la dimension érotique du travestissement renforce le potentiel de séduction d’actrices dont le public masculin admire les membres dénudés.
La cantatrice sous l’œil de la presse romantique française.
Mémoire de Master 1 sous la direction de Laurence Tibi (Université Paris Diderot – UFR LAPC)
La presse romantique, juge des artistes de son temps, impulse et dirige leurs carrières et les inclinations d’un public qui voue une adoration toujours plus grande à celles qu’il nommera bientôt dive. En étudiant les trajectoires parisiennes de cantatrices du Théâtre-Italien – particulièrement celles de Giuditta Pasta et de Maria Malibran – nous pouvons observer la construction du mythe romantique de la diva par les journaux. Cette figure s’incarne véritablement en 1836 lors de la mort tragique de la Malibran, événement qui fera fleurir quantité de notices nécrologiques éplorées, dont les célèbres stances de Musset